10 juin 2014

L’opposition officielle de Saguenay estime que la ville est mal gérée et que les finances municipales doivent faire l’objet d’un virage majeur, estime le chef de l’opposition officielle Paul Grimard. Commentant le rapport financier de la ville déposé au conseil municipal du 2 juin dernier, le chef de l’opposition officielle a référé au déficit de fonctionnement de 21 millions en 2013 et à la croissance de la dette pour blâmer l’administration du maire Tremblay.

«Les chiffres présentés au conseil municipal ont démontré un surplus de 4 millions $, mais ce chiffre a été calculé à des fins fiscales. Le déficit de fonctionnement est de 21 millions $. Cela signifie que l’administration Tremblay a dépensé 21 millions $ de plus que ses revenus, et ce, seulement pour 2013. Et les prévisions financières du maire pour l’année en cours nous annoncent qu’un autre déficit attend les citoyens en 2014. Il est temps que cesse l’hémorragie», a souligné Paul Grimard.

Le chef de l’ERD a pointé du doigt la dette de 335 millions pour blâmer la mauvaise gestion du maire et lui a adressé une mise en garde : «Le maire a tout intérêt à faire une bonne planification. Le déficit actuariel du régime de retraite des fonctionnaires municipaux s’ajoutera au fardeau de la dette qui sera transmis aux générations futures. C’est un autre 125 millions $ qu’il leur faudra assumer», met en garde Paul Grimard.

À propos des déclarations du maire évoquant la possibilité de vendre les barrages de Saguenay pour combler la dette de la Ville, il dit souhaiter que le maire Tremblay cesse ce discours. «C’est faux de prétendre que nous pourrions obtenir 200 millions $ pour nos barrages. Lorsqu’on parle d’Hydro-Jonquière, on parle d’abord de son réseau de distribution et ensuite de sa production d’électricité. Celle-ci compte peu dans ses revenus. Seul Hydro-Québec pourrait en faire l’acquisition en raison de sa situation de monopole. Il est donc irréaliste de penser que la société d’État va faire d’un coup un chèque de 200 millions $ à Ville de Saguenay. Hydro-Jonquière rapporte plusieurs millions; c’est le meilleur placement que la ville puisse avoir», explique Paul Grimard.

S’attaquer à la dette
Paul Grimard estime que pour mettre fin à la croissance de la dette, il faut cesser dès maintenant la sous-budgétisation de certains postes de dépenses, qui entrainent année après année des déficits.

«Nous en avons un exemple flagrant avec la sous-budgétisation du déneigement. Déneiger coûte autour de 18 millions $ par année. L’administration Tremblay a prévu 16 millions $, ce qui est un non-sens. La ville emprunte donc 2 millions $ pour fournir un service essentiel aux citoyens. Ce sont eux qui paient les frais de cette mauvaise gestion», illustre-t-il.

«Nous proposons de remplacer l’improvisation dans les dépenses par de la planification, une budgétisation adéquate et le contrôle des dépenses. Il faut prévoir les véritables coûts des services publics. Il faudra questionner la pertinence de certaines dépenses, et s’en tenir à notre budget», estime Paul Grimard.

Ce dernier exclut la possibilité que Ville de Saguenay augmente les taxes municipales. «Les conditions ne nous le permettent pas», conclut-il, rappelant au passage le vieillissement de la population et le taux de chômage plus élevé qu’ailleurs au pays.

VOIR LE COMMUNIQUÉ
DE PRESSE