29 juillet 2016
Ne se sentant pas la légitimité nécessaire pour parler au nom des citoyens qui, jusqu’à aujourd’hui, n’ont jamais été consultés dans le processus amorcé il y a un an pour réduire le nombre de conseillers municipaux à Ville de Saguenay, les conseillères municipales membres de l’Équipe du renouveau démocratique (ERD) Josée Néron et Christine Boivin voteront contre l’adoption du premier projet de règlement constituant la nouvelle carte électorale de Ville de Saguenay, qui sera mis au vote à la séance du conseil municipal du 1er août prochain. Elles laisseront les citoyens de Saguenay s’exprimer sur la question. Ceux-ci auront du 9 au 24 août pour exprimer, s’il y a lieu, leur opposition à la greffière, selon les règles établies par la Loi sur les élections et les référendums dans les municipalités.
« Nous avons toujours considéré qu’un exercice d’une telle importance pour la représentation démocratique des citoyens de Saguenay méritait qu’on y réfléchisse. Nous souhaitions un grand brassage d’idées. Est-ce qu’il fallait réduire le nombre de conseillers? L’augmenter? Ajouter des conseillers d’arrondissements? Personne n’a pu répondre à cette question. Maintenant, nous laissons la population se prononcer si elle le souhaite, et nous nous ajusterons à ce qu’elle aura exprimé», affirme la chef de l’ERD Josée Néron.
Christine Boivin, quant à elle, déplore le fait que les anciennes municipalités, dont Lac-Kénogami, disparaissent de la carte sans qu’il y ait eu réflexion sur la façon dont les réalités rurales seront représentées au conseil municipal dans l’avenir. « Qu’est-ce qui nous assure aujourd’hui que les gens de Lac-Kénogami, comme ceux de Shipshaw ou de Laterrière, trouveront une oreille attentive à leurs besoins au conseil municipal? Ils seront noyés dans des districts immenses avec des réalités bien différentes des leurs », déclare-t-elle.
Les conseillères de l’ERD considèrent également qu’en accordant trois districts à La Baie, la nouvelle carte électorale vient créer un nouveau déséquilibre démocratique en tentant d’en corriger un autre.